Les faits tout d’abord :
Le lotissement Agerria avait pu être créé en 2011 grâce à l’acquisition du Domaine d’Agerria par la SEM Agerria. En effet, sans vente du Domaine, les frères d’Agerria ne vendaient pas le terrain à bâtir.
Ce lotissement était prévu en 2 tranches, mais au vu de la durée de commercialisation ( 14 années pour vendre les12 lots de la première tranche), la seconde tranche avait été mise en sommeil par la municipalité Etchebest.
Aujourd’hui, M. le maire ayant mis au plus mal les finances communales, voici qu’il tente à toutes forces de vendre ce terrain à bâtir comme il a déjà vendu le terrain communal contre le trinquet et le terrain communal de la Croix Rouge !
Sur ce terrain d’Agerria, il a d’abord fait casser le bail agricole de l’agriculteur ayant planté des vignes, et voici donc qu’un promoteur « serait acheteur » de ce terrain mais….sous conditions !
En effet, sans que le promoteur n’achète le terrain et ne paye même 1 €, la commune doit s’engager unilatéralement à le lui vendre durant une durée de 18 mois. Et cette vente se fera si le promoteur obtient un permis de construire pour 4 000 m2 de surfaces de plancher purgés de tous recours, et une garantie financière d’achèvement à hauteur de 5 % sous forme de caution bancaire. Ce sont les termes techniques qui ont été présentés en conseil municipal.
Nos commentaires :
La gestion publique ce n’est pas la vente des bijoux de familles à des privés. La gestion publique se fait sur la durée, avec la froideur nécessaire pour établir un projet et une mise en œuvre dans l’intérêt général ensuite.
Quand on sait qu’il y a en centre-ville environ 200 logements vétustes à réhabiliter et qui permettraient d’accueillir 600 personnes environ, bâtir un immeuble collectif hors des murs de la commune est une stratégie urbanistique d’un autre temps. Car ce qui correspondait à un besoin de logement supplémentaire il y à 50 ans avec les HLM Mendi Alde par exemple, ne correspond plus du tout aux besoins actuels.
D’ailleurs, que l’on ne s’y trompe pas, l’arrivée d’un promoteur qui bâtira un immeuble de 4 000 m2 de plancher ( la surface du monastère d’Agerria !), soit en engageant un investissement d’une valeur de 8 à 10 millions d’€ au bas mot, devra avoir les reins sacrément solides… ou bien être inconscient, ou bien alors être garanti par ailleurs… mais par qui donc ?
En fait, tout ce que recherche la commune c’est juste à récupérer 300 000 € d’argent…. ce qui ne résoudra rien des difficultés financières de la commune dont on sait que la clé réside dans la baisse de ses charges de fonctionnement.
Et chacun sait les calculs à courte vue amenant à cette situation qui inquiète les riverains et va déloger un exploitant agricole.