Il y a des paysans en Soule, ou plutôt des agriculteurs, et plus souvent même des éleveurs…. mais qui en parle ?
Un paysan, comme un industriel ou un artisan, transforme de la matière première pour en faire des produits. C’est un producteur, un transformateur, un maillon essentiel à notre vie puisqu’il produit notre alimentation.
Une ferme c’est une entreprise, avec de la force de travail, du capital mobilisé, de la technicité, des travailleurs formés, de l’investissement qui fait vivre tout un réseau d’artisans et de fournisseurs. Et on sait que quand il y a des entreprises de production, il y a de la vie. Enfin, les fermes, en Soule comme ailleurs, ce sont aussi des habitants et des consommateurs.
Les syndicats agricoles réunissent les chefs d’entreprises que sont les agriculteurs/éleveurs et ce travail de mise en collectif des problématiques est très important et nécessaire pour couper le phénomène connu d’isolement du chef d’entreprise. A chaque jour ses problèmes à résoudre tête baissée, ses clients à livrer, ses prix de revient trop justes pour que le compte d’exploitation reste au dessus de zéro etc..
Même sans entrer dans le métier, sa gestion, son devenir, qui analyse et souligne le problème que pose à notre bassin de vie la disparition de 15 à 20 fermes tous les ans ? Et une année cela passe vite. Tous les ans, il disparaît ainsi 15 à 20 entreprises agricoles en Soule, et donc au moins 15 à 20 emplois…. sans que personne n’en parle.
Oui, le métier est difficile, et plus que tout autre, il est dévalorisé. Les agriculteurs ne sont pas considérés, et leur nombre baissant, leur présence dans la vie de tous les jours est encore moins visible et le cercle vicieux s’autoalimente.
Pourtant, il faut manger pour vivre, et les agriculteurs nous donnent à manger ! C’est aussi simple que cela. Et ça c’est bien plus important que de posséder un téléphone portable ou bien une télé dernier cri. D’où vont venir les produits agricoles de notre alimentation demain ? De Chine, des USA et leurs « élevages-usines » de 10 000 vaches OGM ou sous hormones ? Pourtant, on y va tout droit nous semble t’il !
Alors que faire ? A notre avis, il faut ouvrir un chantier d’envergure et prioritaire, que l’on pourrait appeler » Agriculture et vallée de la Soule : Constats, conséquences, pistes de réponses « . Et dire les choses, les quantifier pour se rendre compte tout d’abord. Ce travail de transparence est nécessaire pour voir et mesurer le problème posé. Car qui a entendu parler des résultats du recensement agricole de 2020 ? Des enseignements à en tirer et des pistes d’action possibles ? C’est pourtant la base de départ de la réflexion. Nos élus restent bien silencieux sur le sujet, chut… tout va bien sûrement ! Alors chiche ?